Alors que le secteur de l’immobilier avait démarré 2020 sur les chapeaux de roues, qu’en est-il de la réalité d’aujourd’hui, plus précisément en ce qui concerne les condos neufs à vendre? Voici un survol de 5 articles dressant un portrait de la situation.
La banlieue séduit davantage
Le Journal Les Affaires a publié, le 28 mai dernier, un article portant sur une enquête réalisée pour RE/MAX Québec. Alors que de nombreux Québécois ont été contraints au télétravail lors de la pause obligée, 46 % des répondants ont avoué envisager « d’acheter une propriété [pour] s’établir en banlieue »1, particulièrement lorsqu’il s’agissait d’une jeune famille. Qui plus est, les 55 à 64 ans sont prêts à déménager dans un endroit moins dispendieux ou plus petit.
D’un extrême à l’autre
D’un côté, malgré la baisse d’activités forcée en mars et avril, la surenchère est toujours présente dans le marché immobilier actuel. Le nombre de propriétés sur le marché a atteint son plus bas niveau depuis 2003, créant un marché de type vendeur. De l’autre, le climat d’incertitude entraîne de nombreux désistements d’acheteurs potentiels. Stéphanie Grammond explique ces deux pôles dans son article publié dans La Presse à la mi-mai 20202.
Tout dépend de la relance économique…
Selon un rapport de Royal LePage, le premier trimestre de 2020 a connu une hausse de 7,2 % au niveau des prix des propriétés résidentielles dans la région métropolitaine. Les prix devraient « demeurer stable dans la région, avec un léger déclin de 0,5 % d’ici la fin de l’année »3 si l’économie reprend d’ici la fin du printemps, ou de 3,5 % si la reprise a lieu vers la fin de l’été.
Les impacts de la COVID
Nul ne peut prévoir ce qui se passera au cours des prochains mois. Selon Yvan Cournoyer du Journal Les Affaires, le secteur immobilier résidentiel incluant les condos neufs à vendre verra ses prix de vente s’ajuster aux emplois qui « disparaissent à un rythme effrayant depuis la mi-mars. »4 Certaines clauses contractuelles des promoteurs de condos devront être revues en raison des retards de « livraison des résidences causés par cette crise sanitaire. »
Propriétés de prestige recherchées
À l’échelle de la province, le marché des propriétés de luxe a connu un bond de 27 % depuis le début de l’année, comparativement au début de 2019, selon l’article de Jean-Michel Genois Gagnon et de Philippe Langlois, paru dans le Journal de Québec5. À Montréal, les propriétés dans les sept chiffres ont enregistré une plus forte demande. Patrice Groleau, de Engel & Völkers Québec/Montréal et McGill Immobilier, souligne être au même point qu’avant la pause, lorsque le tout a repris.
Sources :
1 : Les jeunes familles zyeutent les banlieues selon un sondage, par La Presse Canadienne, Journal Les Affaires, 28 mai 2020, https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/immobilier/les-jeunes-familles-zyeutent-les-banlieues-selon-un-sondage/617956
2 : À quoi ressemblera l’immobilier post-COVID-19?, par Stéphanie Grammond, La Presse, 17 mai 2020, https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-05-17/a-quoi-ressemblera-l-immobilier-post-covid-19
3 : Le marché immobilier du Grand Montréal connaissait un élan sans précédent au premier trimestre de 2020 avant la pandémie de COVID-19, agence immobilier Royal LePage, 14 avril 2020, https://www.royallepage.ca/fr/immobilier/news_fr/le-marche-immobilier-du-grand-montreal-connaissait-un-elan-sans-precedent-au-premier-trimestre-de-2020-avant-la-pandemie-de-covid-19/
4 : Immobilier : planifier l’après-COVID-19, par Yvan Cournoyer, Journal Les Affaires, 8 mai 2020, https://www.lesaffaires.com/blogues/yvan-cournoyer/immobilier-planifier-lapres-covid-19/617574
5 : Immobilier : boum dans le marché de luxe, par Jean-Michel Genois Gagnon et Philippe Langlois, Journal de Québec, 30 mai 2020, https://www.journaldequebec.com/2020/05/30/boum-dans-le-marche-de-luxe